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La qualité de notre air intérieur est un enjeu de santé publique. D’après l’ANSES, la pollution intérieure coûte 19 milliards d’euros. Si ce n’est pas la seule cause de pollution, les composés organiques des peintures murales n’y sont pas étrangers. Il existe heureusement des solutions de revêtements muraux plus écologiques.
Le rôle de la peinture dans la pollution intérieure
Les peintures et revêtements muraux comportent des composés organiques volatils (COV) comme le formaldéhyde, qui peuvent entraîner des maux de tête, des irritations ou même, à long terme, un effet cancérigène. C’est particulièrement vrai pour les peintures et revêtements muraux anciens, posés à une époque où les labels écologiques n’existaient pas. L’effet des polluants est encore renforcé par l’humidité de l’air, qui fait cloquer les peintures ou se décoller les papiers peints.
Les peintures dites à l’huile sont sans doute parmi les plus polluantes. Elles comportent environ 50 % de solvants et peuvent être délétères lors de la pose. Les peintures à l’eau ne sont pas en reste, même si la quotité de solvants volatils qu’elles contiennent ne dépasse pas 10 %.
Qu’en est-il de la tapisserie ?
Contrairement à ce que nous admettons généralement, les papiers peints ne sont pas exonérés de tout soupçon. La colle utilisée pour leur pose est l’une des causes principales de la pollution des tapisseries. De plus, les papiers peints en PVC contiennent également des phtalates pour les assouplir et les rendre plus faciles à poser.
Ajoutons que les papiers peints anciens, qui se décollent, cachent souvent des moisissures liées à l’humidité d’un logement. Celles-ci apparaissent quand le taux d’humidité de l’air est élevé (70 %).
Adopter des revêtements muraux moins polluants
Refaire la décoration de son logement est l’occasion d’améliorer la qualité des revêtements muraux et de réduire ainsi la pollution de son intérieur. Le choix d’une peinture ou d’un autre revêtement moins polluant est alors à privilégier.
Des progrès ont été réalisés dans le domaine et depuis 2013, les peintures vendues doivent comporter un étiquetage qui permet au consommateur de reconnaître une bonne peinture d’une moins bonne. Il existe maintenant des peintures qui ne contiennent moins de 1 % de COV. Ces peintures alkydes et acryliques sont considérées comme écologiques.
Il existe des peintures bio, qui ne contiennent pas ou très peu de produits chimiques, souvent de meilleure qualité et plus performantes que les peintures classiques. Elles sont reconnaissables à leur label NF Environnement ou Ecolabel.
Les papiers peints en PVC sont à bannir. Ils sont troqués pour des papiers intissés qui, s’ils sont plus fragiles, restent faciles à poser et ne contiennent que des fibres cellulosiques. Pour un revêtement mural écologique, il peut être fait appel aux fibres naturelles, toile de jute, jonc de mer, écorce de noix de coco, etc.
Le choix des matériaux doit se faire sur l’étiquette, le classement A+, qui atteste d’un taux de COV peu élevé, étant à privilégier. En outre, il est important de choisir un matériau adapté, les peintures extérieures ne convenant pas en intérieur.
Les précautions à prendre lors des travaux
Même si les revêtements choisis sont peu polluants, il est préférable de prendre quelques précautions :
- avant la pose, éliminer les sources d’humidité et, au besoin, demander un diagnostic amiante et plomb ;
- lors de la pose, porter des gants, une combinaison et un masque ;
- éloigner les femmes enceintes et les jeunes enfants ;
- tout au long des travaux et pendant plusieurs jours après, aérer largement les pièces concernées.
Les peintures ne sont pas les seuls polluants du logement et nous conseillons d’adopter des plantes dépolluantes pour limiter la pollution de l’air intérieur.
Rédigé avec par Justine
- Rédactrice