Vente avec une agence immobilière, quel mandat choisir ?

Mandat simple, exclusif ou semi-exclusif ? 

Les trois mandats découlent de l’article 6 de la loi du 2 janvier 1970 réglementant les activités immobilières, dite loi Hoguet. Le vendeur a la possibilité de confier à une agence immobilière son bien par un mandat exclusif, par un mandat simple ou par un mixte des deux précédents. Dans tous les cas, le mandat doit indiquer certaines informations : identité et coordonnées du mandant (le vendeur) et de l’agence choisie, les références précises du bien à vendre, le prix souhaité par le vendeur et la commission de l’agent, la durée du mandat.

Chaque mandat a son intérêt, dépendant de ce que souhaite faire le vendeur. Ainsi, certains vendeurs veulent confier la vente à l’agence et ne plus avoir à s’en occuper, tandis que d’autres préféreront garder la main et continuer à chercher un acheteur de leur côté.

Le mandat simple, le plus flexible

Ce mandat de vente est celui qui engage le moins le vendeur. Celui-ci peut en effet confier la vente de son bien à deux ou trois agences, par exemple, et continuer, de son côté, à rechercher un acheteur. Le vendeur ne paiera la commission qu’à la seule agence qui aura concrétisé la vente. Si le vendeur réalise lui-même la vente, il ne sera redevable envers aucune de ses agences.

Si ce mandat parait le plus simple, il présente malgré tout des inconvénients. Le premier n’est pas des moindres : comment demander à un agent immobilier de s’investir à 100 % dans la vente de son bien alors même que celui-ci sait qu’il peut ne rien toucher, in fine. Autre inconvénient, si une agence fait signer un bon de visite à un acheteur potentiel qui avait préalablement contacté le vendeur et que la visite débouche sur une vente, la signature passera obligatoirement par l’agence, qui bien sûr touchera la commission, dès lors que le mandat est toujours en cours. 

Ce mandat n’est peut-être pas aussi flexible qu’il en a l’air et peut même déboucher sur des situations très frustrantes.

Le mandat exclusif

Quand il s’agit de confier un bien immobilier à une agence, le mandat exclusif est le plus complet. Pendant toute la durée du mandat, l’agence devra être pleinement investie pour rechercher un acquéreur et conclure la vente. Pas de discussion sur la commission, elle sera due automatiquement dès lors que la vente sera conclue. Une fois le bien rentré dans son portefeuille, l’agence mettra tous les moyens en œuvre pour conclure la vente.

L’inconvénient de ce mandat est qu’il lie le vendeur à une seule agence pendant toute la durée du mandat. C’est la contrepartie d’un travail bien fait, car en général, avec ce type de mandat, la vente ne traîne pas. La durée est généralement de 3 mois et le vendeur peut espérer une vente dans ce délai, qui peut d’ailleurs être négocié à 1 mois.

Le mandat semi-exclusif

Compromis entre les deux précédents, le mandat semi-exclusif permet de confier le bien à une seule agence, avec un mandat exclusif, tout en gardant la main sur la vente. Si le vendeur réalise lui-même la vente, il ne devra aucune commission à l’agence, ce qui fait une baisse conséquente du prix pour l’acheteur, de l’ordre de 6 à 7 %.

Ce mandat présente le même inconvénient que le mandat simple, à savoir l’obligation de régler la commission si l’agence a fait signer un bon de visite. Celui-ci comporte en effet bien souvent une mention qui interdit à l’acheteur potentiel de reprendre contact directement avec le vendeur pour conclure la vente. Et si le mandat n’a qu’une durée de 3 mois, cette interdiction, que l’acheteur valide par sa signature, peut avoir une durée de plusieurs mois. Le vendeur est d’ailleurs tenu de donner le nom de l’acheteur à son agence quand il conclut lui-même la vente.

Pour connaître les pratiques des agences immobilières et choisir celle qui présente les meilleurs atouts, le mieux est encore de se tourner vers les avis clients de l’agence. C’est souvent un bon moyen d’éliminer celles qui ont des pratiques limites, au profit des agences les plus consciencieuses.