Quelle rentabilité des panneaux solaires chez soi en 2018 ?

Quelle rentabilité des panneaux solaires chez soi en 2018 ?

La transition écologique fait partie des grandes priorités du Gouvernement. Au programme du Plan Climat, le développement des énergies renouvelables électriques. Si l’intérêt pour l’environnement ne fait aucun doute, qu’en est-il de la rentabilité des panneaux solaires installés sur une maison individuelle ?

Le coût d’une installation

Le coût d’installation de panneaux solaires dépend principalement de la puissance installée, calculée en kWc (kilowatts-crête). C’est la puissance maximale que peut atteindre le panneau solaire lors de son exposition au plein soleil. On parle également de valeur nominale. Ce n’est pas la puissance réelle mais bien la puissance potentielle.

Pour une installation photovoltaïque de 3 kilowatts-crête raccordée au réseau, le coût est estimé entre 8 et 10 000 euros. Tandis qu’une installation de 9 kWc peut aller jusqu’à 25 000 euros. Si les panneaux solaires intégrés au bâtiment sont plus chers, il faut cependant savoir qu’ils permettent de bénéficier d’un tarif de rachat d’électricité ou d’une prime à l’autoconsommation plus intéressants.

Simulation : pour l’installation de panneaux solaires sur un bâtiment orienté au Sud dans une ville comme Montpellier, une puissance de 3 kWc est suffisante. L’installation photovoltaïque raccordée coûtera environ 9 000 euros.

Une incitation forte

Le Plan Climat prévoit des mesures incitatives fortes pour permettre le développement des panneaux photovoltaïques et de l’autoconsommation. Ainsi, l’arrêté tarifaire permet aux petites installations de revendre le surplus d’électricité produit par leur installation photovoltaïque. Les tarifs de revente varient selon que l’installation est intégrée au bâti (petites installations jusqu’à 9 kWc) ou non (jusqu’à 100 kWc). Début 2018, ils étaient fixés entre 0,11 € par kWh pour les installations non intégrées de 37 à 100 kWc et 0,20 € pour une petite installation jusqu’à 3 kWc intégrée au bâti.

De plus, les particuliers peuvent bénéficier d’une prime à l’autoconsommation instaurée par le Plan climat. Elle est fixée à 390 euros par kWh installé en-dessous de 3 kWc, 290 euros par kWc entre 3 et 9 kWc et 190 euros par kWc au-delà.

Enfin, une installation couplée à la production d’eau chaude ou chauffage (aérovoltaïque) est éligible au crédit d’impôt 2018, soit un remboursement de 30 % sur sa facture, limité à 4 000 euros.

L’économie effective

Pour vérifier qu’une installation de panneaux solaires chez soi sera rentable, il faut tenir compte de tous les paramètres. Reprenons l’exemple de notre maison à Montpellier. Dans le cadre d’une installation en autoconsommation, raccordée à une installation de production d’eau chaude et chauffage, la facture d’électricité sera diminuée de façon importante. De plus, les particuliers pourront déduire la prime à l’autoconsommation, ainsi que le crédit d’impôt pour l’installation de production d’eau chaude et chauffage.

Si, au contraire, les particuliers préfèrent signer un contrat de revente, l’électricité sera réinjectée dans le réseau. Avec un tarif de rachat à 20 centimes (3 kWc intégrés au bâti), le taux de rentabilité calculé sur « les-energies-renouvelables » serait de 6,4 %, avec un retour sur investissement brut de 10 à 12 ans. Il faut bien comprendre que la revente n’empêche pas l’autoconsommation, puisque les appareils électriques seront alimentés en priorité par les panneaux solaires quand ils sont en production.

Dans tous les cas, l’investissement en panneaux solaires reste rentable, puisque l’installation a une durée de vie d’une vingtaine d’années et qu’elle est amortie sur 10 à 12 ans.